Saint-Bonnet-de-Mure, commune de l’Est lyonnais, a équipé ses deux groupes scolaires d'abris à vélos sécurisés avec le soutien du programme Alvéole Plus. Mickael Postalci, directeur des services techniques et de l'urbanisme, revient sur cette première étape concrète en faveur des mobilités actives.
Publié le 10 novembre 2025
Saint Bonnet-de-Mure est une commune de 7 000 habitant·es, située en deuxième couronne de la Métropole lyonnaise. Elle se trouve sur le territoire de la Communauté de communes de l’Est Lyonnais (CCEL).
La commune s’engage activement dans la transition écologique et énergétique. Dans le cadre de sa politique de mobilité, la ville conduit une réflexion globale sur les déplacements du quotidien afin de favoriser les mobilités actives, améliorer la sécurité des trajets scolaires et réduire la dépendance à la voiture individuelle. Ces orientations s’inscrivent dans le cadre d’un schéma directeur mode doux réalisé en partenariat avec la CCEL.
La commune a souhaité renforcer les mobilités actives, notamment auprès des plus jeunes, en facilitant l’usage du vélo. Les abords des écoles constituent des lieux stratégiques où la concentration de véhicules engendre quotidiennement des problématiques de stationnement et de sécurité. Le constat d’un besoin d’espaces sécurisés pour stationner les vélos, associé à la volonté d’encourager des modes de déplacement alternatifs à la voiture individuelle, a motivé la mise en œuvre de ces deux projets avec le soutien d’Alvéole Plus.
Nous souhaitons aussi sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge à la pratique du vélo, afin qu’ils intègrent naturellement cette habitude dans leurs déplacements futurs. C’est une façon d’accompagner les évolutions des politiques nationales de transition vers des mobilités actives et durables.

Deux abris ont été réalisés dans les groupes scolaires de la ville :
Les deux groupes scolaires accueillent chacun un peu plus de 300 élèves. L’abri du Chat Perché est installé à l’intérieur de l’enceinte, celui du Vercors sur le parvis, dans un espace semi-fermé.
Les retours sont très positifs : les parents apprécient la sécurité et la praticité du dispositif, tandis que les enseignant·es y voient un outil complémentaire de sensibilisation à la mobilité durable. Les élèves, de leur côté, manifestent un réel enthousiasme à venir à l’école à vélo.
Pas pour l’instant, mais ce sujet mériterait d’être approfondi. Les abris à vélos ont constitué une première étape concrète en faveur des mobilités actives, principalement centrée sur la mise à disposition d’équipements et d’aménagement voirie sécurisés.
Nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur l’Étoile Cycliste Muroise, le club local, très impliqué auprès des jeunes. Il répond présent en cas de sollicitations des équipes enseignantes pour des actions de sensibilisation et de pratique du vélo. Ce club participe également à des manifestations locales, comme Octobre Rose, et peut encadrer des habitant·es lors de parcours cyclistes.
Ces réalisations viennent compléter d’autres actions menées en parallèle, telles que la réflexion sur le maillage cyclable sécurisé entre les communes en lien avec la CCEL, la sécurisation des abords d’écoles et la réduction de la circulation automobile dans les zones à forte fréquentation piétonne, comme le centre-ville.
La ville s’inscrit dans une démarche de développement raisonné des mobilités actives. L’objectif n’est pas de bouleverser les modes de déplacement existants, mais de favoriser une cohabitation équilibrée entre les différents usages piétons, cyclistes et automobilistes tout en améliorant la sécurité et le confort des déplacements du quotidien.
En cohérence avec le schéma directeur de cyclabilité, les objectifs de la commune sont les suivants :
La ville souhaite poursuivre de manière progressive le développement des mobilités actives, en tenant compte de son contexte périurbain encore très dépendant de la voiture individuelle. L’enjeu n’est pas de remettre en cause cet équilibre, mais d’accompagner l’évolution des usages en offrant des alternatives crédibles et sécurisées. Nos récents aménagements de voirie intègrent systématiquement cette logique.
En s’appuyant sur le schéma directeur de cyclabilité de la CCEL, la commune envisage d’améliorer la liaison entre les quartiers, les écoles et les équipements publics, et d’étudier la mise en place de nouveaux stationnements vélos lorsque la demande le justifie.
Malheureusement à ce jour, les actions de sensibilisation auprès des jeunes publics n’ont pas été suffisamment développées, autour de la sécurité routière et de la pratique du vélo au quotidien. Ces initiatives renforceront la transition vers des modes de déplacement plus durables et adaptés à la réalité locale.
Nous n’avons pas la prétention de donner des leçons, mais simplement de partager notre retour d’expérience, à notre échelle. En tant que ville périurbaine encore très dépendante de la voiture, nous essayons d’avancer par étapes, avec du concret, du simple et de l’utile.
Le vélo comme mode de transport « domicile-travail » reste encore peu développé sur notre territoire. Mais des perspectives de développement de liaisons fortes de transport en commun (réouverture à moyenne échéance de la gare des portes du Dauphiné) seraient l’occasion d'accroître l’usage du vélo dès lors qu’il y aurait la possibilité de mettre les vélos à l’intérieur des trains comme cela peut se pratiquer à l’étranger, mais également de créer un gros parc relais pour vélos à la gare. Pour l’instant, les efforts portent surtout sur les petits trajets du quotidien, avec l’idée de rendre la pratique plus sécurisée, plus confortable et plus visible, notamment autour du centre-ville, des écoles et des équipements publics.
Installer des abris à vélos dans les écoles, des arceaux dans les parcs et espaces sportifs nous a semblé un bon point de départ : des équipements faciles à mettre en œuvre, et qui répondent à un vrai besoin. Cela permet aussi d’envoyer un message positif aux familles et aux enfants, en montrant que la commune s’engage pour des mobilités plus douces, à son rythme. Nous essayons de rester raisonnables tant dans le développement que les moyens budgétaires alloués. Nous avançons avec les habitant·es et en tenant compte de leurs usages réels. Le changement des habitudes prend du temps, il vient surtout par la confiance que nous accordent les usager·es et la cohérence de la démarche.
Saint-Bonnet-de-Mure, commune de l’Est lyonnais, a équipé ses deux groupes scolaires d'abris à vélos sécurisés avec le soutien du programme Alvéole Plus. Mickael Postalci, directeur des services techniques et de l'urbanisme, revient sur cette première étape concrète en faveur des mobilités actives.
Depuis 2017, les programmes CEE Alvéole successifs ont accompagné le développement du vélo en France en cofinançant des places de stationnement sécurisées. Retour sur ces neuf années qui ont transformé l'approche du stationnement vélo.
Comment réhabiliter un local vélo pour mieux répondre aux besoins des jeunes résidents et résidentes tout en développant une dynamique collective autour de la pratique cyclable ? À Angers, la résidence Habitat Jeunes Harmattan de l’association Habitat Jeunes David d'Angers (Ahjda) a entièrement repensé son espace vélo avec le soutien du programme Alvéole Plus. Les initiateurs du projet ont profité de cette opportunité pour lancer un projet plus global autour de la mobilité. Rencontre avec Luc Geoffroy, animateur socio-éducatif de l’Ahjda, qui a accompagné les résidents et résidentes dans cette démarche participative.