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Une copropriété lyonnaise modernise son local vélo grâce à Alvéole Plus

Comment transformer un grand local mal exploité en un espace vélo fonctionnel, sécurisé et adapté aux nouveaux usages ? À Lyon, une copropriété de 60 logements a repensé de fond en comble son local vélo avec le soutien du programme Alvéole Plus. Rencontre avec Olivier Mahaux, membre du conseil syndical, qui a porté ce projet collectif.

Publié le 8 juillet 2025
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Dans quel contexte s'est inscrit votre projet de stationnement vélo ?

Notre copropriété, située dans le 5ème arrondissement de Lyon, compte 60 logements avec une population majoritairement familiale, car la moitié des logements sont des T5. Depuis la construction du bâtiment au début des années 70, nous disposions d'un local vélo assez spacieux d'environ 80-90 m², mais il était équipé uniquement de pince-roues posés au sol, sans réelle organisation.

Ce système ne répondait plus aux besoins actuels pour plusieurs raisons. D'abord, de nombreux vélos, notamment les plus récents, ne rentraient plus dans ces pince-roues du fait de leur taille. Pour les vélos un peu lourds, le système manquait de stabilité. Et surtout, face à l'augmentation du nombre de vélos dans la résidence, l'organisation aléatoire des pince-roues dans le local posait un réel problème d'optimisation de l'espace.

Nous commencions également à voir apparaître de nouveaux types de vélos – électriques, cargos, longtails – qui nécessitaient des solutions de stationnement adaptées. Le conseil syndical a donc décidé qu'il était temps de repenser complètement l'aménagement de ce local.

Comment s'est déroulé l'accompagnement par Alvéole Plus ?

Après avoir découvert le programme, nous avons bénéficié de l'assistance d'un cabinet conseil qui est venu sur site, a pris des photos et a fait plusieurs propositions d'aménagement. Cet accompagnement a été très précieux, notamment sur les aspects techniques comme l'espacement entre les supports vélos.

Au début, nous cherchions à maximiser le nombre de places et avions envisagé des systèmes sur deux niveaux, mais le prix par vélo s'est avéré trop élevé pour notre budget. Le cabinet nous a aidés à revoir notre copie pour trouver un équilibre entre capacité et coût. Cet accompagnement nous a vraiment permis d'optimiser notre projet et de faire les bons choix techniques.

Leurs recommandations sur l'espacement entre les supports, les voies de circulation et l'organisation générale du local ont été déterminantes. Avec le recul, nous ne regrettons pas d'avoir prévu des espacements plus généreux que ce que nous envisagions initialement, car cela facilite vraiment la circulation.

Quelles solutions avez-vous finalement retenues ?

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Nous avons opté pour quatre rangées de supports en "U" avec une barre au milieu permettant de stabiliser les vélos d’enfants. Nous avons organisé l'espace de manière à créer des allées de circulation fonctionnelles.

Nous avons également créé un espace spécifique près de l'entrée pour les vélos cargo et longtail, qui sont moins manœuvrables et plus longs. Cela simplifie l'accès de ce type de vélo et le quotidien des utilisateurs.

Au total, nous sommes passés d'un espace désorganisé à un local bien structuré pouvant accueillir 80 vélos.

Comment le projet a-t-il été accueilli par la copropriété ?

Le projet a été plutôt bien accueilli. Contrairement à d'autres initiatives, il n'a pas été compliqué à faire passer en assemblée générale.

À Lyon, tout le monde voit l'augmentation du nombre de vélos et la création de pistes cyclables. Les habitants sont conscients de cette évolution, et même ceux qui n'utilisent pas de vélo reconnaissent l'intérêt d'avoir un local vélo bien équipé, notamment en cas de location ou de revente de leur appartement. Tout le monde a compris que c’était une plus-value pour tous les copropriétaires..

Quel a été le rôle du financement d'Alvéole Plus dans votre projet ?

Le financement a joué un rôle déterminant. D'abord, il a pris en charge intégralement l’intervention du cabinet conseil. Ensuite, comme nous sommes situés en Zone à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m), le programme a financé 50% de la mise en place du local vélo.

Cela nous a permis d'être sereins par rapport au budget défini en amont du projet. Nous avons ainsi pu nous tourner vers des équipements de meilleure qualité, fabriqués en France et par une entreprise locale.

Quels sont les retours suite à cette transformation du local à vélos ?

Pour l'instant, le local répond bien aux besoins. Nous sommes à environ deux tiers d'utilisation, il reste donc encore de la marge. Sur cette utilisation, une dizaine de résidents utilisent leur vélo quotidiennement, les autres l'utilisant plus occasionnellement, le week-end notamment.

Mais nous observons une augmentation constante de l'usage du vélo. Avec la politique cyclable mise en place par la ville de Lyon, cette augmentation va certainement se poursuivre. Si nos 80 places ne suffisent plus à terme, nous devrons étudier d'autres solutions, comme des consignes à vélos sur le parking, mais pour l'instant, l'installation actuelle devrait tenir pour quelques années.

Quels conseils donneriez-vous à d'autres copropriétés qui envisagent un projet similaire ?

Il est important de bien communiquer auprès des résidents et résidentes, non seulement pour faire accepter le projet, mais aussi parce que ces changements sont l'occasion de faire le tri dans les vélos abandonnés. Lors de nos travaux, nous avons demandé aux propriétaires de déplacer leurs vélos dans un coin du local, en précisant que ceux qui ne seraient pas déplacés seraient donnés à des associations. Nous avons ainsi pu nous débarrasser d'une vingtaine de vélos abandonnés, ce qui a encore amélioré l'utilisation de l'espace.

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