Sept Français sur dix habitent à moins de 6 km d’une gare ferroviaire, d’après le Groupement pour l'Étude des Transports Urbains Modernes. Afin d’exploiter ce potentiel en faveur de la pratique du vélo, la mise à disposition de stationnements sécurisés au sein des gares et pôles d’intermodalité est un incontournable.
Publié le 6 juin 2023En pleine croissance, l’usage du vélo reste freiné par le manque de connexion avec les autres modes de déplacement et, en particulier, avec les transports en commun. Réduire les frictions lors des trajets à vélo permet de viser une mobilité sans couture, au service des moyens de transport actifs et collectifs.
Plus flexible pour effectuer les premiers et les derniers kilomètres d’un trajet quotidien, le vélo peut être associé aux transports collectifs, plus confortables pour accomplir le reste du parcours.
Grâce au vélo, la zone d’influence des lignes de transports collectifs est étendue en comparaison avec les distances que pourrait parcourir un piéton pour rejoindre un arrêt. Dans les territoires peu denses, la pratique du vélo incite ainsi les usagers à utiliser davantage les transports en commun.
En développant des stationnements sécurisés pour les vélos dans les gares et les pôles d’échanges multimodaux, les usagers sont incités à favoriser la combinaison vélo-transports en commun au détriment de la voiture : gain de temps grâce à des stationnements aisés au plus près des trains, bus, etc., coût réduit par rapport au même trajet en voiture, etc.
La Loi d’orientation des mobilités (LOM) du 24 décembre 2019 impose de déployer des stationnements vélos sécurisés aux abords des gares ferroviaires, des gares routières et des pôles d’échange multimodaux. D’ici janvier 2024, 90 000 emplacements de stationnement pour les vélos devront être créés par les structures concernées, listées en annexe du décret du 8 juin 2021.
L’installation de stationnements sécurisés pour les bicyclettes engendre un gain immédiat pour les usagers, comme pour la collectivité :
Avant de déployer un stationnement vélos aux abords d’une gare ferroviaire, d’une gare routière ou d’un pôle d’échange multimodal, il convient de réunir l’ensemble des professionnels en charge de la gestion, de la mise en œuvre des installations et de leur exploitation future. Sont concernés : la région, la commune ou l’intercommunalité, le gestionnaire de la structure d’implantation, ainsi que le (ou les) opérateur(s) de transports.
Utilitaire, touristique ou de loisirs : l’usage a un impact sur le choix des installations de stationnement pour les vélos, leur implantation et le nombre d’emplacements à prévoir. Identifier la diversité des besoins en amont du projet permet de mieux anticiper la demande effective et de proposer des installations de stationnement vélos réellement adaptées à la demande.
Pour mieux répondre aux besoins identifiés, gares et pôles d’intermodalité doivent proposer des solutions complémentaires de stationnement vélos (adaptées à tous les types de vélos) :
Afin de favoriser l’intermodalité, les installations de stationnement vélos doivent être positionnées au plus près des transports collectifs (trains, tramways et bus). Un éclairage et une signalétique adaptés permettent également d’en assurer la visibilité auprès des usagers. Ces dispositions sont aussi un gage de « surveillance passive », très prisée des cyclistes en quête de stationnements vélos sécurisés.
Le programme Alvéole Plus accompagne les gares et pôles d’intermodalité en cofinançant le déploiement de stationnements sécurisés pour les vélos. La prise en charge représente 40 % du coût global des installations (et jusqu’à 50 % si la structure concernée est implantée en ZFE-m).
Pour connaître les conditions d’éligibilité et de financement, consultez la page dédiée aux gares et pôles d'intermodalité.
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