Les bailleurs sociaux sont des acteurs-clés pour favoriser la pratique du vélo auprès de leurs résidents. Dans un contexte favorable à la promotion des mobilités douces et face aux nouveaux enjeux sociétaux, s’emparer de ces questions est essentiel.
Publié le 10 mars 2023Alors que l’usage du vélo connaît un développement important ces dernières années, la pratique cycliste reste faible auprès des populations aux revenus et au niveau social les plus faibles, particulièrement représentées dans le parc HLM :
(Chiffres : enquête mobilité Insee 2019, étude “Marcher et pédaler” ministère de la Transition écologique -2021)
Les déplacements des habitants du parc social sont plus contraints que ceux du reste de la population française, à l’image des chiffres observés dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (étude Cerema) :
La mobilité de ces populations est entravée, avec des déplacements moins fréquents et des distances parcourues plus réduites.
Face à cette situation, le vélo offre une alternative de transport économique à l’utilisation d’une voiture. Il permet aux habitants de :
Le rôle des bailleurs sociaux évolue pour intégrer de nouveaux enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux et prendre en compte le parcours de vie des résidents dans sa globalité. Dans cette démarche, la question des mobilités est une priorité.
Pour les gestionnaires du parc social, développer la pratique du vélo s’inscrit également dans une démarche proactive afin d’anticiper les politiques de demain : dans le cadre du Plan Climat, les territoires rédigent des plans vélos et incitent les bailleurs sociaux à développer de nouvelles mobilités.
Face à ce constat, comment développer effectivement la pratique des résidents de l’habitat social ? D’après une étude du bureau de recherche 6T, la peur du vol et le manque d’infrastructures sont les deux raisons principales qui freinent les personnes ne possédant pas de vélo.
Pour que les habitants du parc HLM, des logements étudiants et des foyers de jeunes travailleurs puissent utiliser un vélo, et gagner ainsi une autonomie peu coûteuse, la mise à disposition d’un local vélo sécurisé est essentielle.
De même, afin de lever les appréhensions auprès de personnes n’ayant pas appris ou peu habituées au vélo et convaincre de ses bienfaits, l’apprentissage et la sensibilisation sont des leviers essentiels pour en faire un mode de déplacement du quotidien.
Le programme Alvéole Plus accompagne les gestionnaires de l’habitat social dans la création de stationnements pour les vélos via :
Pour en savoir plus, consultez la page dédiée à l’habitat social.
AB Habitat gère 12 300 logements sociaux à Argenteuil et Bezons dans le Val-d’Oise. Engagée dans une démarche pour rénover et optimiser les locaux à vélos de son patrimoine immobilier, cette coopérative a pu bénéficier de l’accompagnement et des financements d’Alvéole Plus. Focus sur l’aménagement d’un local à vélos dans une résidence de 30 logements à Argenteuil avec Cassandre Sberna, chargée de mission RSE en alternance chez AB-Habitat.
Accueillant 1 600 étudiants et une centaine de personnels enseignants, administratifs et techniques, le Campus Périgord, à Périgueux, ne disposait d’aucun stationnement pour les vélos jusqu’à 2022. Après l’installation d’un premier abri, le soutien du programme Alvéole Plus a permis d’en développer la capacité afin d’encourager les déplacements à vélo. Retour d’expérience avec Marie Pucheu, secrétaire au Campus Périgord.
À chaque solution de stationnement vélo son usage. Comment s'assurer que ces aménagements répondent aux attentes des cyclistes ? Quelles innovations se distinguent ? Et quelles précautions prendre pour éviter les pièges courants en matière de sécurité et d'accessibilité ? Le point avec Léa Burger, responsable conseil de Mobilités demain, et Alexandre Laignel, fondateur de Mobilité positive, tous deux conseillers Alvéole Plus.